C'est ma première note. Je voulais me présenter, parler de ce que je fais, de mon univers artistique....
donner aussi un peu de corps à mon weblog . Alors j'ai pensé qu'un texte, écrit par une amie journaliste pour la publication d'un fascicule, serait une bonne entrée en matière . J'espère que ce blog vous plaira, que vous y ferez de belles promenades ! A bientôt , Ajy.
Une tache noire sur fond vert. Une jument, la plaine briarde. L’univers d’Ajy c’est déjà un tableau. Une toile à sa manière. Crues les couleurs, vibrant le trait, changeante la lumière. Un brut de terre et ciel, non loin de Paris.Tout au fond de son atelier, c’est la caverne d’Ali Baba. Des pinceaux, des couleurs, des toiles, des chevalets. Mais aussi toutes sortes de bouts de bois, cailloux, galets, écorces, fers rouillés et autres souvenirs de promenade. La première passion d’Ajy, c’est l’art du ramassage. Partout où il passe, Ajy se baisse, regarde, imagine, et sauve des bouts de rien, oubliés ou malmenés de l’eau, du vent et des tempêtes. Complices d’errances, sources d’inspiration, invitation à la sculpture.
Dans l’antre du peintre-sculpteur, il y a aussi de drôles d’instruments, un vieil établi marqué des coudes d’un joaillier de Chaumet, des gouges, des spatules et autres instruments de dentiste... Ses outils de précision, Ajy les a glanés dans tous les mondes de sa vie. La joaillerie, la maroquinerie, les métaux précieux... Car avant de se consacrer à son art, Ajy a longtemps mené double vie.
Les Beaux-arts et l’université de marketing et de communication, à l‘âge où l’on se forme. Puis l’univers de la musique, du luxe, et même du dentaire, pendant de longues années où la peinture était plutôt compagne clandestine, confidente d’émois et de révoltes, échappée belle.
Depuis Ajy a fait son choix. Il se consacre entièrement à sa belle. Au fond de son drôle d’univers. Avec ce regard perçant, branché sur l’intérieur pour mieux déchiffrer le monde. Et cette façon, avec ses toiles et ses bouts de bois habités, de vous prendre par la main et de vous accompagner en promenade, au fond des bois, en pleine mer, ou juste à côté de chez vous, tout au fond de vous... Toujours de l’autre côté de la matière. Là où la couleur crie, où le bois pleure... Parce qu’il est né avec le don de rendre vie à la matière.
Marie-Claude Tréglia
Grand Reporter.
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